Le HCR, agence des Nations unies pour les réfugiés, est préoccupé par des informations selon lesquelles trois personnes, dont deux réfugiés éthiopiens reconnus à Djibouti, auraient été renvoyées contre leur gré à Addis Abeba la semaine dernière. Dès qu’il a reçu cette information, le HCR pris contact avec les autorités djiboutiennes pour leur faire part de ses inquiétudes à propos de cette violation du droit international et la sécurité de ces personnes.
Les demandeurs d’asile et les réfugiés, où qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, ne doivent jamais être renvoyés dans un endroit où ils risquent de subir des préjudices graves, tels que la persécution, la torture ou des traitements inhumains ou dégradants.
« Djibouti a organisé un accueil exemplaire pour les réfugiés à bien des égards, il est donc décevant d’apprendre ces développements. Nous appelons les autorités djiboutiennes à respecter leurs obligations internationales en matière d’asile », a déclaré Clémentine Nkweta-Salami, directrice régionale du HCR pour l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs.
Les personnes ayant besoin d’une protection internationale ne doivent pas être renvoyées vers un endroit où leur vie ou leur liberté peut être menacée, conformément au principe de non-refoulement. Ce principe est une pierre angulaire du droit international des réfugiés, contraignant pour tous les États.
Plus de 12 000 réfugiés et demandeurs d’asile éthiopiens, dont environ 300 d’origine tigréenne, sont actuellement enregistrés à Djibouti.
Nairobi, 7 juin 2021
(Traduction Human Village)
UNHCR, the UN Refugee Agency, is concerned about reports that three individuals, two of whom are recognized Ethiopian refugees in Djibouti were returned against their will to Addis Ababa last week. Upon learning of this action UNHCR immediately approached the Djiboutian authorities to raise its concerns about this breach of international law, and about the safety and security of the individuals.
Asylum-seekers and refugees, no matter where they are or where they are from, should never be returned to a situation in which they could face serious harm, such as persecution, torture or inhumane or degrading treatment.
“Djibouti has been an exemplary host to refugees in many ways, so it is disappointing to learn of these developments. We call upon the Djibouti authorities to uphold their international obligations in relation to asylum,” said Clementine Nkweta-Salami, UNHCR’s Regional Director for the East, Horn of Africa and Great Lakes.
People in need of international protection must not be returned to a place where their lives or freedom may be at risk in accordance with the principle of non-refoulement. This principle is a cornerstone of international refugee law and is binding on all states.
There are currently over 12,000 Ethiopian refugees and asylum-seekers, some 300 of Tigrayan background, registered in Djibouti.