Djibouti, le 27 octobre 2024

Collectif de parents d’élèves du Lycée français de Djibouti
à
Madame Dana Purcarescu, ambassadrice de France en République de Djibouti

Excellence Madame l’Ambassadrice,

Nous nous adressons à vous aujourd’hui pour attirer votre attention sur une situation qui porte préjudice aux parents du Lycée français de Djibouti.
En juin 2023, les parents d’élèves ont reçu un sondage dans lequel ils devaient se prononcer sur un code vestimentaire uniforme et non un uniforme au sens « anglo-saxon » du terme, comme stipulé par la direction dans le préambule du sondage. Suite à ce sondage qui affiche un faible taux de participation (environ un tiers du total), la direction du lycée a très peu communiqué avec les parents d’élèves sur ce sujet. Ce n’est qu’à la rentrée de septembre 2024 qu’ils découvrent qu’un uniforme scolaire devient obligatoire et qu’il sera mis en place dès janvier 2025 sans aucune information sur la qualité de la tenue ou le prix : des informations qui selon la LFD info devaient nous être communiquées début septembre mais que nous ne découvrons que le 29 septembre 2024 avec des tarifs excessifs.
Des essayages de cet uniforme ont été faits durant les heures de cours sans notre consentement ce qui n’est pas conforme au règlement scolaire.

La direction a repoussé à deux reprises la mise en place des uniformes, car elle estimait qu’ils n’étaient pas prêts. Aujourd’hui, notre collectif des parents d’élèves demande un moratoire sur le code vestimentaire jusqu’en septembre 2025 afin que cette décision soit prise de manière consensuelle, apaisée et mûrement réfléchie.
Nous constatons malheureusement que les frais de scolarité ne font qu’augmenter (3% chaque année sur cinq ans), aujourd’hui l’AEFE ne finance qu’à hauteur de 45% ce lycée. Nous, parents d’élèves, contribuons à hauteur de 55%. Nous payons les manuels scolaires ainsi que des frais de réinscriptions chaque année. Nous estimons donc que l’uniforme ajoute des frais supplémentaires à toutes ces dépenses. Sans oublier les élèves boursiers du gouvernement français qui devront entièrement s’acquitter de ces frais du moins pour cette année.

Le comité de gestion a été saisi plusieurs fois sans aucune réponse à ce jour. Nous nous questionnons sur sa légitimité à représenter les parents d’élèves car pour l’instant seule la direction du LFD impose ses décisions sans contre pouvoir ni recours.
Par ailleurs, nous souhaitons également attirer votre attention sur l’article 5.3 du règlement intérieur stipulant que le foulard devra être porté noué dans le cou, visage et cou découverts (type « fichu ») ; et que tout élève ne respectant pas ces consignes ne sera pas autorisé à pénétrer dans l’établissement ou en classe.
Nous demandons le respect des lois et des coutumes de notre pays comme cela a été adopté par les établissements français de l’AEFE sous d’autres lieux où la tenue doit être en conformité avec les usages vestimentaires du pays (cf École française internationale de Riyad).
Au vu de toutes ces préoccupations, cruciales pour les parents, nous vous demandons d’intervenir auprès de la direction du LFD afin que notre voix soit entendue et prise en compte d’autant plus qu’un ultimatum nous a été imposé pour passer les commandes avant le 31 octobre.
Persuadés de l’oreille attentive que vous nous accorderez, nous comptons sur votre compréhension qui reste notre ultime recours avant d’envisager d’autres démarches étatiques.

Dans l’espoir de votre soutien, bien que conscient de votre emploi du temps chargé, nous vous demandons une audience dans les plus brefs vu l’urgence de la situation.
Nous vous prions d’agréer, Excellence Madame l’ambassadrice, l’expression de notre profond respect.

Le collectif des parents d’élèves du LFD.

Contact : collectifparentslyceefrancais@gmail.com

NB : Human Village publiera, mardi 12 novembre, un article de fond sur cette situation de tension au Lycée Kessel.