Human Village - information autrement
 
Drame familial au Quartier 7
par Mohamed Ahmed Saleh, janvier 2017 (Human Village 29).
 

Djibouti s’est réveillée sous le choc ce matin. La nouvelle d’un terrible drame familial qui s’est produit au Quartier 7 a plongé dans l’horreur et le deuil toute la capitale. Le sujet a occupé toutes les conversations. Comment ce jeune étudiant de l’université de Djibouti, âgé seulement de 21 ans, a-t-il pu en arriver à massacrer à la machette toute sa famille : père, mère et ses trois frères et sœurs, alors qu’une autre a survécue à ses graves blessures ? Le drame reste pour le moment inexpliqué et inexplicable. La ville toute entière cherche encore à comprendre les motivations de ce jeune homme ordinaire et sans histoire selon les premiers éléments d’informations qui ont filtré. Il aurait été pris d’une soudaine folie meurtrière après avoir essuyé un refus de ses parents pour un projet d’émigration vers l’Europe ou les États-Unis. Motif qui paraît un peu léger à un esprit sain, car de là à passer au crime abominable en faisant passer à la machette père, mère et fratrie, il y a un monde. En tout cas, le crime dépasse largement le simple fait divers, car de mémoire de Djiboutien, jamais pareille horreur n’a été vécue sous nos cieux.
Les commentaires ont enflammé la twittosphère et les facebooker se sont emparés du macabre fait divers. Les pages Facebook qui ont relayé les premières l’information ont été largement suivies. Un rapport lapidaire qui présente les faits dans leur version la plus crue avant de présenter des condoléances toute aussi laconiques : « Crime abdominable à Quartier 7. Un jeune universitaire égorge toute sa famille dans leur sommeil. Après avoir tué sa mère et ses quatre frères et sœurs, il téléphone aux environs de trois heures du matin à son père chauffeur de taxi, et lui demande de rentrer à la maison afin de conduire sa petite sœur à l’hôpital. Le père sera la sixième victime. Nous présentons nos condoléances les plus attristées à cette famille décimée par l’obscurantisme de l’intégrisme, qu’Allah leurs accueille en son Saint Paradis éternel. Ina Lillahi Wa Ina Illeyhi Rajicune ».
Puis ce sont les commentaires et les réactions terrifiées. Moni Ibrahim : « Mon quartier 7 est en deuil ; un jeune homme tue six membres de sa famille. Les mots me manquent… » Puis, une autre réaction toute aussi effarouchée d’une ancienne habitante du quartier, Shake Dore : « Djibouti, une société en crise. Crime abominable dans notre quartier. Un homme égorge toute sa famille dans leur sommeil. Inalilah wa ina ileyhi rajucun… ».
Et on retrouve même le rédacteur en chef du Journal La Nation, Mohamed Osman Farah (MOF), qui y va de son témoignage glaçant. On sent l’horreur dans son récit, car cet homme à la plume paisible et décontractée est encore sous le choc de la terrible nouvelle. Il raconte dans un moment d’extrême émotion : « Il faisait bon vivre au Quartier 7. J’y ai grandi comme beaucoup d’autres compatriotes. L’une des maisons de ce quartier populaire de la capitale abrite depuis ce matin les scènes d’un double parricide et d’un quadruple fratricide. Le présumé auteur de ces crimes impardonnables est un jeune homme d’une vingtaine d’années. Acte de démence ou pas, il a, paraît-il, décimé les membres de sa propre famille à coups de machette. Le voisinage est encore sous le choc de ce terrible drame. La triste nouvelle laisse quiconque sans voix. Pis, elle donne froid au dos ». Journaliste chevronné et esprit averti, l’ami MOF trouve tout de même la force de poser quelques questions et d’interpeller ses concitoyens. « Elle [la triste nouvelle] nous interpelle sur les fondements de notre société d’aujourd’hui en pleine mutation. Que pourrait-on faire tous ensemble afin que l’horreur survenue au Quartier 7 ne puisse se reproduire sous nos cieux ? Il faudrait en débattre plutôt que de garder le silence. Dans l’immédiat, ma compassion va aux proches parents et aux amis des victimes de ce sordide fait divers. Et que Dieu le Miséricordieux puisse accueillir les défunts dans son paradis éternel. Amin. Ina Lillah Wa Ina Illehi Rajioune ! »
Ce genre de crime horrible ne nous était familier qu’au travers des journaux télévisés étrangers, loin de nos foyers et de nos familles encore paisibles. Nous y voilà aujourd’hui, ce n’est plus un feuilleton américain. Et nous sommes tous concernés, car la contagion n’est jamais loin malheureusement. Les organisations de la société civile, les forces vives et tous les esprits éclairés et les cœurs vaillants doivent se mobiliser pour prendre à bras le corps ce malaise latent et larvé qui met en péril les fondations de la sérénité si légendaire de chez nous. Aujourd’hui plus que jamais, les liens familiaux doivent être resserrés et la générosité, la fraternité, la compassion, l’esprit de partage doivent revenir en état de grâce dans notre société. C’est une urgence et tout Djiboutien doit se sentir concerné.
Dans l’immédiat, en attendant que tout le mystère qui entoure ce triste épisode de la vie à Djibouti s’éclaircisse, il faudra tout de suite penser à sonder le mal-être qui ronge notre jeunesse et menace notre cohésion familiale et sociétale. Il en va de notre salut à tous. A bon entendeur salut !

Mohamed Ahmed Saleh

 
Commentaires
Drame familial au Quartier 7
Le 6 janvier 2017, par .

C’etais un jeune homme kalme qui ne parlais pas comme les autre, ce jeune homme êtais un etudiant, il etudiais on 3e annee a l’universite. Ce jeune puvais pas et ne mangeais le khat


Drame familial au Quartier 7
Le 9 janvier 2017, par un nomade.

ce jeune a besoin d’etre aide et non de souffrir quelconque diabolisation. un ennemi destin l’a affuble d’un peu enviable drame qu’ill ne s’en remettra Jamais. Alors autant se garder de le juger. Et l’aider si aide est possible.
D’autre part, il est puerile, pour ne pas dire ridicule, de reconnaitre que les djibs ne mesont qu’un pan de l’humanite et en meme temps trouver impensable que ce qui arrive autres n’arrivera qu’aux autres et Jamais a nous.


Drame familial au Quartier 7
Le 9 janvier 2017, par un nomade.

Chess Messieurs,
On en viendrait a prendre Q7 pour une maison qui se trouve ds un de ces paradis d’Allah. Q7 comme tout djibouti se trouve sur la carte du monde. Donc les bonnes questions devraient porter sur votre preparation lucide sur les horreurs que d’autres vivent out vecurent avant nous. C’est l’absence de preparation et la poliique de l’autruche qu’il faudrait blamer non la victime.
Reconsiderez l’avenir prometteur de la victime sur le plan social.

 
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