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Ismaïl Omar Guelleh à Washington
décembre 2022 (Human Village 46).
 

D’après un communiqué de la présidence

Le président de la République est arrivé hier soir, 12 décembre, à Washington où il prendra part durant trois jours à une rencontre afro-étatsunienne des chefs d’État et de gouvernement.
Cette seconde édition sous ce format – la première s’est déroulée en 2014, sous la pésidence Obama – ce sommet vise à imprimer une dynamique nouvelle dans les relations entre les deux parties. Son importance est démontrée est garantie par le fait que la quasi-totalité des pays d’Afrique y participent.

La lutte contre le terrorisme, le changement climatique, le développement, les investissements..., constituent entre autres les thèmes à l’ordre du jour de ce sommet, qui montrent la détermination des deux parties à agir et à collaborer sur des intérêts partagés. Outre le renforcement des partenariats économiques et sécuritaires, ce sommet consacre une place importante à la solidarité entre les parties, marquée en particulier par la mise en place d’un fonds de cinquante milliards de dollars. Versant social de ce sommet, ce fonds est entre autres appelé à être utilisé dans la prise en charge des déficits multiformes nés du changement climatique dans le continent africain, et des crises exceptionnelles, notamment de santé publique et d’épidémies.
La participation du président djiboutien à ce sommet s’inscrit dans le droit fil des relations privilégiées d’amitié et de coopération entre notre pays et les États-Unis d’Amérique. Elle s’inscrit aussi dans le prolongement des partenariats stratégiques liant les deux nations dans une série de secteurs dont l’économie, le développement énergétique, les investissements, la défense et la sécurité.

Ouvert ce mardi 13 décembre, le sommet Afrique-États-Unis commence ses travaux par un forum d’affaires réunissant les secteurs privés. Il comprend également une touche festive et protocolaire, avec notamment un diner de gala offert par le président Biden à ses homologues africains. Mais il connaitra surtout son apogée avec la réunion pleinière prévue jeudi à la Maison Blanche avec le président américain et les chefs d’État et de gouvernement africains présents.


Bilan du sommet. Ismaïl Omar Guelleh est intervenu en particulier sur la question de la sécurité alimentaire
D’après un communiqué de la présidence

Le jeudi 15 décembre, la rencontre à d’abord porté sur le renforcement des partenariats économiques, fondés sur l’Agenda 2063, le plan de développement que l’Organisation panafricaine porte pour ses membres. Les paticipants ont ensuite débattu d’une série de thématiques autour desquelles les deux parties ont vocation immédiate à collaborer. La coopération technique et industrielle, le financement de grands projets de développement, le renforcement des échanges économiques et commerciaux notamment avec d’accords préférentiels, le développement du secteur privé..., constituent des points d’accord sur les mesures nécessaires au développement africain. La nomination d’un ambassadeur des États-Unis, en charge du suivi des engagements pris lors de ce sommet a été annoncée, en particulier la créations de deux fonds de 55 milliards de dollars et 15 milliards de dollars, destinés respectivement à la réalisation d’investissements stratégiques en matière de coopération publique et dans le secteur privé.
L’annonce d’une prochaine visite de Joe Biden sur le continent, s’ajoute aux mesures adoptées durant ce sommet pour accroître les relations entre les États-Unis et l’Afrique. Les États-Unis ont également plaidé pour une meilleure représentation de l’Afrique au sein des principales instances internationales, notamment le Conseil de Sécurité des Nations unies et au G20.

Après les questions économiques, la sécurité alimentaire a constitué la seconde grande thématique de travail de ce sommet. Ce sujet est aujourd’hui particulièrement présent parmi les préoccupations des sociétés contemporaines, en particulier avec les conséquences du conflit entre la Russie et l’Ukraine, mais aussi de ces dernières années, en lien avec le changement climatique.
Le président djiboutien s’est exprimé sur ce point en estimant d’abord que « la sécurité alimentaire est non seulement un enjeu majeur de développement et une exigence morale, mais aussi une garantie de stabilité sociale et politique, un facteur essentiel de dignité, de paix et de sécurité ». Il a ensuite évoqué les dégâts causés par les pénuries alimentaires dans la Corne de l’Afrique où « les sécheresses […] ont entraîné des pertes massives de bétail, la destruction des récoltes et une augmentation de la malnutrition ».
Il a évoqué les politiques menées à Djibouti face à ces phénomènes, en particulier un processus de développement agricole et un partenariat avec d’autres pays. La politique agricole djiboutienne repose surtout sur une « valorisation agro-pastorale, visant à renforcer les systèmes de production et le développement du palmier dattier ». Quant à la politique d’acquisition de terres arables, elle se réalise par un « rapprochement auprès des pays frères comme l’Éthiopie et le Soudan pour acquérir des terres arables en vue de les cultiver ». Ismaïl Omar Guelleh a aussi évoqué le développement de la pêche et des ressources halieutiques parmi de mesures prises pour lutter contre l’insécurité alimentaire.

Le président de la République a mis également à profit cette réunion pour mettre en lumière le rôle imparti à Djibouti dans le processus régional et international de lutte contre l’insécurité alimentaire.
Le président djiboutien a également évoqué la place de Djibouti dans le processus régional de lutte contre l’insécurité alimentaire : « Comme vous le savez, mon pays abrite le siège de l’Autorité intergouvernementale pour le développement, l’IGAD, regroupant huit pays d’Afrique de l’Est […] dont l’un des objectifs prioritaires est d’assurer la sécurité alimentaire des populations de la région, constamment sous la menace de sécheresses chroniques amplifiées par le changement climatique. […] Bénéficiant d’une position géostratégique, Djibouti abrite également la plateforme logistique régionale du Programme alimentaire mondial [qui fournit] une aide précieuse dans la lutte contre la faim et la malnutrition des populations vulnérables ». Il a ensuite rappelé que « l’Afrique possède 60% de terres arables non cultivées dans le monde » et appelé à un partenariat avec les États-Unis sur ce sujet.
2,5 milliards de dollars ont été promis lors du sommet pour pallier aux crises alimentaires en Afrique.

Les participants à ce sommet se sont également engagés à renforcer leur partenariat pour relever les défis et approfondir leur coopération dans les domaines de la technologie, de la cyber-sécurité, du commerce, de l’économie, de la protection de l’environnement et du règlement des problèmes internationaux. Cela passe en particulier par l’identification des collaborations autour des crises climatiques, du renforcement des systèmes sanitaires, de la consolidation de la paix et de la sécurité et de la construction d’une économie mondiale, forte et inclusive.

 
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