Human Village - information autrement
 
Éditorial de Human Village n° 19
par Mahdi A., janvier 2012 (Human Village 19).
 

Un new deal, pour un contrat social renouvelé… Et si c’était possible !

Un new deal pour revitaliser notre citoyenneté, refondre la politique, instaurer une culture participative, créer un espace de dialogue inclusif…
C’est le nouveau contrat social que propose le gouvernement, en engageant notre pays dans le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Il vise in fine à ce que les citoyens que nous sommes, prennent pleinement la place qui est la leur, et que nous devenions les acteurs actifs de la gestion de la vie de notre cité.
C’est un exercice inédit dans notre contrée où il n’est pas coutume de se prêter à la critique publique. Pourtant il faudra bien aller contre sa nature, car d’ici à janvier 2013, une évaluation globale sur la gouvernance en République de Djibouti devra être présentée par le chef de l’Etat devant ses pairs. Beaucoup pensent que c’est une sympathique plaisanterie et qu’il n’en sortira aucune vérité bonne à dire, de ce prétendu diagnostic général de l’état de la Nation. C’est un questionnement que l’on peut se poser. Mais si l’on pousse la réflexion un peu plus loin, on peut pas croire que le chef de l’Etat, qui dans une démarche volontaire, s’est engagé à apporter son concours plein et entier mais également celui de son gouvernement à la bonne exécution de cette initiative africaine, à Addis-Abeba, le 17 février 2011, pour ensuite se renier. Il avait en effet pleine connaissance des conclusions des rapports d’évaluation des quatorze autres pays du continent qui nous ont précédé dans le processus, dans lesquels sans exception la langue de bois n’a pas été de mise - c’est le moins que l’on puisse dire - avant de signer le mémorandum d’entente. Cela me paraît invraisemblable. Pour ma part je retiens, que de ce mécanisme original, doit émerger une réflexion militante et citoyenne d’une ampleur jusqu’à ce jour sans précédent sous nos cieux. Puisque ce qui nous est proposé, c’est un espace de dialogue dans lequel il s’agit de poser sans complaisance, sans tabou, les nombreux défis qui nous attendent pour une meilleure gouvernance ; à la suite des conclusions de cet audit général une feuille de route et un plan d’action dans lesquels les réponses toutes faites n’auront plus leur place, sera établi. Le chef de l’Etat semble vouloir engager ce quinquennat qui s’amorce, en mettant chacun au devant de ses responsabilités, chacun au devant des réalités socio-économiques de notre pays, il veut que nous participions d’avantage à la réflexion pour un développement plus harmonieux ! Prenons-le au mot : mobilisons-nous autour de ce processus en faveur de la bonne gouvernance…

Nous vous invitons également à découvrir le dossier « Hommage aux traditions, cultures, et patrimoines de Djibouti ». Il faut rendre à César ce qui est à César, il nous a été proposé par notre ami Jean-François Breton. Il faut entendre cet éminent docteur en archéologie vous parler de ce pays dans lequel il vit depuis maintenant trois ans, et vous conter la beauté, la richesse et la diversité de ce vaste patrimoine qui est le nôtre : c’est à chaque fois émouvant mais aussi un peu troublant puisqu’il lève un voile un peu gênant sur la profonde méconnaissance qui est la nôtre - en tout cas la mienne - sur la valeur et l’importance des traces de l’histoire qui ont été laissés à Djibouti. Ce patrimoine est en danger. Il n’en restera bientôt rien si nous nous mobilisons pas pour protéger notre bien commun ! Pourquoi attachons-nous si peu de place à l’histoire de notre pays ?

Bonne année…

Mahdi A.

 
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