A la simple douleur, on se dirige vers le kiosque le plus proche de chez soi, ou voire même dans le meilleurs des cas, dans une pharmacie, pour se procurer un traitement qu’on croit adéquat. C’est ainsi qu’on néglige une étape vraiment fondamentale, celle de consulter un médecin, sans même que l’on s’interroge sur les retombées néfastes de cette attitude.
Des études portant sur ce phénomène sont malheureusement inexistante en République de Djibouti alors qu’il est est clair dorénavant qu’acheter un médicament sans avis médical est devenu, au fil des années, un comportement partagé par une grande partie de nos concitoyens. C’est la raison pour laquelle il est plus qu’urgent de se pencher sur cette situation inquiétante, d’autant plus que toutes les personnes interrogées par notre chroniqueuse Mouna Frumence au cours de son enquête, ont justifié leur attitude par l’adoption d’un comportement préventif. Cela dénote une totale méconnaissance des effets secondaires des médicaments dont certains pourraient causer la mort.
Sensibilisation, sensibilisation, sensibilisation… C’est le remède le plus approprié pour lutter efficacement contre ces présupposés, notamment par la création de vastes programmes de promotion, d’information, d’éducation et de formation en matière de santé publique et diffusées largement à travers les mass-médias nationaux.
Pour le 60e anniversaire de la création du Haut-commissariat aux réfugiés, nous avons voulu nous enquérir de la situation des réfugiés sur notre sol. Nous sommes allés à leur rencontre au camp d’Ali Addeh. Quatorze échecs successifs dans les négociations de réconciliation somaliennes ont eu pour conséquence que plusieurs générations se sont trouvées abandonnées avec nulle part d’autre où aller et peu d’espoir pour le futur… A notre grand étonnement, nous avons constaté que certains d’entre eux sont en attente, depuis plus d’une décennie, d’une solution à la crise qui les a forcés à fuir leur pays ! De nos discussions sur le terrain, il en ressort que les femmes ne supportent plus de vivre confinées dans des camps plus que de raison, plus que de nécessaire ; « Cette vie est intenable », « mieux vaut mourir d’une balle à Mogadiscio que mourir à petit feu ici », sont des phrases redondantes exprimées par les personnes rencontrées.
Mais comment pourraient-ils réagir autrement, puisque bien que des tentes ont été fournies à chaque famille et que personne ne soit sans abri, les conditions de vie sont lamentables pour ces femmes et ces hommes dans la chaleur brulante de cette région d’Ali Adeh qui se situe au sud de la ville d’Ali Sabieh, et où le thermomètre dépasse en période estivale les 40°. Il est difficile de s’imaginer la vie dans ces camps sans électricité, avec de la nourriture de mauvaise qualité, un climat difficile et des installations médiocres. Le HCR n’est pas à blâmer, loin s’en faut ! Cet organe onusien fait de son mieux pour offrir son assistance et soulager les souffrances de ces personnes déplacées mais en raisons d’un manque de ressources, l’aide est minime.
Ces dernières années, des pays de réinstallation ont pu être proposés à certains d’entre eux. Mais ces personnes ne représentent qu’une part infime des personnes se trouvant dans un vide juridique, car il est impossible pour eux de rentrer ou alors impossible de s’intégrer dans les pays où ils ont trouvé refuge. C’est là où nous pouvons agir ! C’est là où nous devons agir !
Enfin, une échéance électorale importante va avoir lieu en avril 2011. Il appartient à chacun d’entre nous d’user de son droit et d’accomplir son devoir. Alors, allons voter !
Mahdi A.