Human Village - information autrement
 
Interventions d’Ismail Omar Guelleh lors du sommet des BRICS
août 2023 (Human Village 48).
 

D’après des communiqués de la présidence.
Johannesburg, le 24 août 2023

Lors de la rencontre des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à Johannesburg, de nombreux pays ont manifesté leur désir d’intégrer l’organisation. L’intégration de six pays au 1er janvier 2024 a d’ors et déjà été annoncée : Égypte, Éthiopie, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Iran et Argentine.
Lors de cette rencontre, le président djiboutien a appelé au renforcement des partenariats entre les BRICS et l’Afrique, et en particulier des relations d’échanges et de coopération avec la Chine.

Interventions d’Ismail Omar Guelleh
« L’Afrique possède des ressources, et lorsqu’elle est combinée aux capacités technologiques et au potentiel d’investissement des BRICS, elle offre des opportunités inégalées pour les deux régions. […] En allouant des ressources aux secteurs de l’infrastructure, de l’énergie, de l’agriculture et de la fabrication, nous pouvons générer ensemble des opportunités d’emploi, améliorer la productivité et faire sortir des millions de personnes de la précarité ».
Le président djiboutien a appelé à « l’instauration d’une coopération soutenue entre les BRICS et l’Afrique que les deux ordres se complètent dans leurs volontés respectives de trouver pour l’un, des débouchés viables de marché et pour l’autre, une source importante d’investissements pour son développement. »
Il a comparé « la communauté plurielle de visions caractérisant ce groupement de pays [les BRICS] et l’IGAD », évoquant en particulier « l’obligation de renforcer le multilatéralisme et les principes d’améliorer la participation des femmes aux processus de paix » et la « mobilisation continue en faveur des réformes de l’architecture internationale ».
Pour lui, les BRICS peuvent apporter « un précieux appui à l’aboutissement des projets stratégiques définis pour le développement africain », et il salue « le rôle important que les BRICS peuvent jouer dans le soutien de nos efforts collectifs en tant que continent pour stimuler le commerce, l’investissement et le développement des infrastructures..., la zone de libre-échange continentale africaine », dans le cadre d’une véritable « intégration de valeurs et d’économies ».

Lors d’une rencontre entre des représentants de la Chine et de l’Afrique, le président djiboutien a rappelé « l’état de collaboration et d’entraide caractérisant les deux parties » et des « relations séculaires, tissées par le fil de l’histoire entre l’Afrique et la Chine, car « pendant des siècles, la Chine et l’Afrique ont partagé un lien fondé sur l’amitié, la solidarité et le respect mutuel ».
En conséquence, « une coopération encore plus réussie entre les deux ordres doit désormais passer par un niveau d’échange plus soutenu dans les domaines de l’industrialisation, de la modernisation et de l’intégration régionale ». En effet, « une coopération plus axée sur la notion de transfert de compétences et de technologies disposerait notre région et la Chine à de perspectives de collaboration encore plus fructueuses ».
Il estime que « l’emplacement géostratégique des pays de l’IGAD et le niveau élevé de leur démographie, évalué aujourd’hui à quelques 300 millions d’habitants, sont de nature à servir de créneau propice à la réalisation d’une véritable croissance dans cette partie du monde. […] En combinant nos ressources, nos connaissances et notre expertise, nous pouvons saisir les opportunités au sein de nos économies respectives, tout en favorisant la croissance économique, le développement durable et l’intégration régionale » et appelle en conséquence à « l’instauration rapide de partenariats entre la Chine et notre région, fondés sur l’innovation, la formation professionnelle, l’industrialisation et la croissance du secteur des services. […] L’initiation d’une coopération sino-africaine plus portée sur le transfert de compétences est d’autant plus louable [qu’elle permettrait] une transformation radicale dans leur capacité à nouer avec des sources pérennes de croissance et de mécanismes irréversibles de développement durable. […]
En donnant à nos jeunes l’éducation et la formation, nous leur permettons de devenir des participants actifs dans la formation du destin de nos nations, au-delà du progrès économique ».
Enfin, Ismail Omar Guelleh a insisté sur la nécessité de « collaboration autour du phénomène de réchauffement climatique » car « notre région est fortement touchée par les effets dévastateurs du changement climatique. » Il est convaincu que « en nous associant à un allié tel que la Chine, en consacrant des ressources pour combattre et atténuer les effets du changement climatique et en adoptant des méthodes agricoles innovantes, nous pouvons non seulement assurer la sécurité alimentaire de notre région, mais aussi contribuer à nourrir l’ensemble du continent, à l’abri des perturbations extérieures ».

 
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