Human Village - information autrement
 
La Fondation au droit au logement : un bel exemple de solidarité agissante !
par Mahdi A., juillet 2017 (Human Village 30).
 

Les habitants du quartier populaire des faubourgs de Waheldaba, des lieux dits, « Saddex meterley », « Afar meterley » et « Sideed meterley », qui se sont retrouvés sans abris à la suite des incendies qui ont ravagé leurs habitations, se sont vus remettre ce matin, jeudi 27 juillet, par le chef de l’État, les clés de ce qui sera dorénavant leur demeure. Aucune victime n’est heureusement à déplorer.

Dix jours à peine après que ces 190 familles démunies des faubourgs de la ville ont vu leurs habitations précaires, construites à partir de matériaux de récupération, partir en cendre dans la nuit du 17 au 18 juillet, et alors, qu’elles avaient perdu tout ce qu’elles possédaient dans ce sinistre, elles ont eu la surprise de se voir remettre les clés de ce qui sera dorénavant leur foyer. Elles sont relogées dans un nouveau quartier d’habitation à peine sorti de terre, dont le maître d’œuvre est la Fondation dédiée au droit au logement. Comme dit le dicton, « à quelque chose malheur est bon », quelquefois les conséquences peuvent être heureuses… D’ailleurs ces personnes sinistrées avaient toujours du mal à en croire leurs yeux lorsque le chef de l’État, en qualité de fondateur de l’œuvre de bienfaisance et entouré de membres de son gouvernement, remettait officiellement à chacun la clé du logement neuf dont il était devenu propriétaire. Ces logements, situés dans une nouvelle cité, ont été pourvus en infrastructures, comme un établissement scolaire ou un lieu de culte.

Questionnée dans nos colonnes sur les incendies qui ravagent les quartiers de Djibouti durant la saison chaude et la possibilité qu’une loi puisse obliger les Djiboutiens à s’assurer contre les dangers qui peuvent s’abattre sur leur habitation, à l’instar de leurs véhicules par exemple, la secrétaire d’État au logement, Amina Abdi Aden, nous exprimait son sentiment sur la question : « Il est vrai que durant la saison chaude, et surtout pendant la période du khamsin, les incendies sont fréquents dans plusieurs quartiers de la ville de Djibouti. Ces incendies, souvent de nature accidentelle, ravagent de nombreuses habitations et laissent parfois plusieurs ménages sans abri. C’est un fait, mais je ne peux m’empêcher de penser que la mise en place d’une loi obligeant les Djiboutiens à s’assurer contre les potentiels dangers, aggraverait davantage la situation économique des ménages issus des quartiers pauvres. Il me semble plus approprié que cette action soit volontaire. Cela ne nous empêche pas de sensibiliser les ménages habitant dans les quartiers à forte proportion de logements en matériaux légers à être vigilants. Par ailleurs, je souhaiterais porter à votre connaissance que le fonds de l’habitat mène des opérations de distributions de matériaux de construction auprès des ménages victimes d’incendies. A cet effet, 82 ménages de Djebel ont bénéficié du réaménagement de leur quartier avec l’élargissement des voies à 4m ou 5m, tout en préservant toutes les parcelles existantes afin d’éviter tout déplacement des populations vers d’autres sites. La réalisation des voies internes en pavés, en cours d’achèvement, est supervisée et financée par l’ADDS. Sur d’autres sites, le fonds de l’habitat est chargé d’aider les propriétaires sinistrés à reconstruire leurs logements en dur en leur allouant des crédit-matériaux, à un taux de 0%, et en leur apportant également l’assistance technique nécessaire lors de la reconstruction. Ces crédit-matériaux ainsi que le coût pour la régularisation foncière seront remboursés par les sinistrés sur une période de dix ans. Cette initiative doit permettre non seulement d’aider les ménages à reconstruire leurs logements détruits par l’incendie mais également de devenir propriétaire définitif de leurs logements ».

Contrairement, à la dénonciation du ministre de l’intérieur dans les colonnes de La Nation, en date du mercredi 19 juillet, concernant « les jets de pierres de la part de ceux qu’il a qualifiés de “voyous”. Nous sommes obligés de mobiliser les forces de l’ordre pour protéger les pompiers de ceux qu’ils essayent d’aider », on notera que l’accueil réservé au chef de l’État a été d’un tout autre ordre puisque pour répondre à l’élan et à l’enthousiasme des personnes présentes, ce dernier s’est autorisé un bain de foule, dont pourtant il est peu coutumier en dehors des périodes électorales. Il aurait eu tort de s’en priver : il s’est rendu auprès des éléments les plus fragilisés de notre population avec une besace remplie de cadeaux, il leur a redonné goût à la vie, eux qui se considéraient jusqu’à lors accablés par le sort, s’estimant comme les laissés pour compte de ce développement qui ne profiterait pas au plus grand nombre.

N’oublions pas que le secteur privé, mais également une partie de la population, ont su se mobiliser pour essayer d’alléger le triste fardeau de ces familles en souffrance. Chapeau bas donc !

Enfin, il ne reste plus qu’à espérer que ce geste de générosité humanitaire n’inspire pas des vocations « d’apprentis pyromanes ».

Mahdi A.

 
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