Human Village - information autrement
 
Les travailleurs du projet éolien de Siemens Gamesa sont en grève
par Mahdi A., mai 2021 (Human Village 42).
 

Près de 200 travailleurs sur le chantier à Goubet sont en grève depuis le 3 mai. Et pour cause : ils ne sont pas payés et réclament leur dû. Ils ont décidé de se mettre en grève pour alerter les pouvoirs publics sur leur situation. Le chantier est donc à l’arrêt, pour une durée indéterminée malgré le déplacement, hier, jeudi 6, sur le site du chantier du Goubet d’une délégation de responsables politiques composée du ministre de l’Énergie, Yonis Ali Guedi, du ministre de l’Urbanisme, de l’environnement et du tourisme, Mohamed Abdoulkader Moussa Helem, du préfet Mohamed Cheicko Hassan, et de trois élus nationaux.
Les grévistes bien qu’ayant refusé de reprendre le travail, ont levé le piquet de grève, situé au niveau du portail du camp de base du projet, qui interdisait toute activité sur le site.
Ils luttent pour faire valoir leurs droits et n’ont trouvé que cette option pour se faire entendre des pouvoirs publics.
Face au mutisme de leur employeur, Orchid Business Group, appartenant à l’une des chefs d’entreprises les plus éminentes d’Éthiopie, Akiko Seyoum Ambaye, certains expatriés, des Kenyans et trente Égyptiens, ont décidé de partir. Pour ces derniers, c’est l’ambassade d’Égypte qui est venue à leur secours pour les rapatrier dimanche prochain, 9 mai.

Soutenus par des élus nationaux et régionaux, les grévistes réclament juste le versement de leurs salaires non payés depuis deux mois, alors qu’ils entament maintenant leur troisième mois de travail pour ce sous-traitant du groupe Siemens.
Pour l’heure la situation reste inchangée. Des engagements ont cependant été concédés par les représentants de Siemens Gamesa à Djibouti. Ils doivent en référer au siège en Espagne, mais ils laissent espérer une évolution positive de la situation du personnel dans les prochains jours, avec le versement des paies dues par la société éthiopienne, dont on n’a en revanche aucune nouvelle.

Le moins que l’on puisse dire c’est que la grève et la mobilisation ont payé, puisque Siemens Gamesa bénéficiaire du marché a été contraint de bouger.
Mais la situation reste compliquée car les revendications ne s’arrêtent pas là. Le chantier prend du retard considérable car l’entreprise éthiopienne n’arrive pas à effectuer les décaissements nécessaires pour régler sur Djibouti fournisseurs, prestataires de services ou encore l’achat des équipements à la réalisation du vaste chantier, des sommes dues pourtant depuis plusieurs mois. Que dire des éoliennes réceptionnées en grande pompe au port par les officiels le 19 janvier 2021 et toujours bloquées sur les quais ?

Autre cocasserie, la directive du 28 avril interdisant l’entrée sur le territoire des passagers ayant transités par l’Afrique du Sud a empêché la venue d’une cinquantaine de personnes employeés par la société Mammoet, basée à Johannesburg, indispensables pour la poursuite effectuer le montage des turbines des éoliennes. Seuls sept membres de cette entreprise sont actuellement présents à Djibouti. Sans doute serait-il possible de les autoriser exceptionnellement à se rendre à Djibouti en leur imposant une quarantaine d’une semaine à dix jours pour s’assurer qu’ils ne sont pas atteints par le Covid-19.

Qu’est ce qui explique les manquements répétés d’Orchid Business Group ?
Au cours d’une réunion le mercredi 5 mai au ministère de l’Énergie, où Siemens Gamesa et ses partenaires locaux (EDD et Red Sea Power) avaient été convoqués pour s’expliquer sur la situation, ils auraient déclaré ne pas être directement responsables. Ils auraient honoré toutes les factures dues à Orchid Business Group, mais cette dernière fait état de difficultés à sortir des devises d’Éthiopie. A la question de savoir pourquoi les paiements n’ont pas été effectués sur Djibouti, puisque c’est le lieu de réalisation des travaux, et que les difficultés de transfert de devises depuis l’Éthiopie sont une réalité connue de tous, Siemens Gamesa a répondu avoir fait ce que le sous-traitant avait demandé, c’est-à-dire effectuer les versements à Addis-Abeba. Cette explication est-elle une excuse valable ou cache-t-elle d’autres problèmes ?
Quoi qu’il en soit, le déblocage de la situation n’est pas pour demain si une partie des fonds nécessaires pour impulser le projet est bloqué sur des comptes à l’étranger. Cette incapacité de pouvoir sortir des devises, et donc de réaliser les engagements pris, pourrait-elle être un motif suffisant pour constater la rupture du contrat et engager une autre entreprise pour finir le chantier ? Et que deviendrait alors l’argent bloqué en Éthiopie ?
Par ailleurs cette situation soulève la question de la vulnérabilité des travailleurs et des fournisseurs qui doivent traiter avec une cascade de sous-traitants… alors que le maitre d’œuvre, en l’occurrence ici Siemens Gamesa, peut se défausser légitimement de ses responsabilités et maximiser ses profits en toute tranquillité !

Mahdi A.

Voir en ligne « le communiqué de Red Sea Power ».
 
Commentaires
Les travailleurs du projet éolien de Siemens Gamesa en grève
Le 9 mai 2021, par Orchid victim.

Why Orchid Ethiopian staff are taking their leaves during all this situations ?
When will be their returns ... is the question !!!!
Who can leave all such disasters for leaves ?!!! And why ?!!!
How many of them still in Djibouti ?!!!
Am still one of their victims little bit worry about that leaves for Orchid representatives in Djibouti !!!!
Please check my story reality ... and more stories are still there.


Les travailleurs du projet éolien de Siemens Gamesa sont en grève
Le 12 mai 2021, par Kareem El-Far .

Salam Alikom, Eid Mubarak all,
When orchid business group Djibouti S.A.R.L will understand what they did to me and wasted my life with them and grabbing my future now since months without any mercy.
When they will release my life back away far from them.
Why they are saving me veryyy delayed settlement with them since they through their project manager out who was talking in usless topics about critical and damaged project situations with their ignorance.
Am i safe now in planet earth while they are keeping investigating where i am ? And if they know ... what they want to do ?!!!!
When i will receive my remaining money not dropped by them as charity ?
When i can recover again my morals and damaged humanity with them ? And my lost health is it possible they give it back to me ?
Am a human refused to lose all what i have from identity.
I need my life back with out any more poisoned advises or promises gaining more time for.them on my life loses ...
My name is Kareem El-Far ... should be came to Djibouti as Orchid project manager to take out a project which they take everything from me and take me out after and now is clear how it goes.
ORCHID ... Stop please ... release my life suspension and stop investigating where is my location is.
Dont count to me how much i need in my life ... give me my money i earned them from my efforts and pressures and i decide how to spend it.
During Eid now ... Enjoy saving my earns with all my prayers to you.

 
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