Human Village - information autrement
 
France, Djibouti, Chine : des stratégies surtout militaires
par Mahdi A., juin 2019 (Human Village 36).
 

Hier - jeudi 20 juin -, vers sept heures du matin, le porte-avions Charles de Gaulle a accosté au port historique de Djibouti. La dernière visite de ce vaisseau amiral de la flotte navale française remonte à janvier 2015. Le chef de l’État, Ismail Omar Guelleh, l’a visité dans la matinée. Il a eu droit aux honneurs militaires sur le tarmac du titan des mers qui séjournera sur nos côtes jusqu’au 24 juin. Cette visite intervient dans un contexte de lutte d’influence entre les différentes armées présentes à Djibouti. Elle s’inscrit dans le cadre d’une puissante stratégie de reconquête de la place de la France à Djibouti. Le passage récent d’Emmanuel Macron à Djibouti n’en était que l’amorce, la première pierre de ce retour en force de la France à Djibouti. L’inauguration, mercredi 19, des travaux de réhabilitation de l’OVD et extension de la base 2 de son parc au matériel roulant et de ses ateliers de maintenance technique, financés par l’Agence française de développement (AFD) pour un montant de six millions d’euros - en sus du soutien logistique apporté à ces travaux des Forces françaises stationnées (FFDJ), témoigne si cela était encore nécessaire d’une politique aux objectifs très bien définis pour l’Europe : faire de Djibouti son premier « bouclier au loin ». Et pour cela, il est important d’entretenir de bonnes relations avec les responsables du pays.
Seul bémol à cette lune de miel entre les deux nations : la France doit cohabiter, dans ce qu’elle a considéré dans un passé encore récent comme son « pré carré », avec les forces armées chinoise, présentent pour se prémunir d’une éventuelle rupture de ses approvisionnements. Match nul donc !

Djibouti, premier bouclier au loin de la France, sous pavillon européen ?
Auditionné par la commission sénatoriale des affaires étrangères de la défense et des forces armées, le 6 mars dernier, l’ambassadeur de France, ancien coordinateur national du renseignement et ancien dirigeant de la DGSE, Bernard Bajolet, avait exprimé très clairement les difficultés que posaient la présence de la Chine en Afrique, et plus particulièrement à Djibouti, pour la France et l’Europe :
« Vous avez aussi évoqué la Chine, qui aspire au statut de grande puissance et s’affirme de plus en plus sur la scène internationale. Sa politique étrangère assurée, voire agressive, en mer de Chine, inquiète les pays voisins, mais aussi la France qui est attachée à la liberté de navigation et à la préservation de ses intérêts en Asie et dans l’océan Indien. Ces sujets doivent être évoqués avec la Chine. Par ailleurs, l’implantation de la Chine à Djibouti, ses ambitions en Afrique sans prise en compte des contraintes que nous nous imposons en matière de lutte contre la corruption, de bonne gouvernance, de respect des règles de l’OCDE, c’est-à-dire des principes destinés à éviter l’accaparement des richesses par certains au détriment du peuple, constituent un problème pour un pays qui aspire à jouer un rôle de premier plan dans le monde. La seule réponse ne peut être qu’européenne, que ce soit en termes de pratiques commerciales ou de défense ». L’instruction ouverte par la justice Française pour abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption d’agents publics étrangers contre des membres de l’entourage du président de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh en novembre 2018, à la suite de la plainte de Sherpa et le Collectif européen de la diaspora djiboutienne (CEDD), trouve là, probablement, sa justification. Cela dit, rien ne nous empêche de nous interroger : est-ce vraiment la seule raison d’empathie à l’égard de la population évoquée par l’ancien responsable de la DGSE qui motive l’instruction judiciaire de l’entourage du chef de l’État djiboutien à Paris ?

Faire de Djibouti un maillon essentiel de la politique de défense de l’Europe a d’autant plus de sens aujourd’hui que la Chine est installée à Djibouti de manière tonitruante puisqu’elle est la seule force à y disposer d’une infrastructure logistique navale autonome pour assurer les avitaillements et le soutien indispensables à ses forces, loin de leur port d’attache. Une capacité stratégique autonome qui fait défaut aux autres forces étrangères positionnées sur notre rivage. Il s’agit-là, indéniablement d’un avantage stratégique, que la France, et ses alliés, aussi bien américains, japonais, indiens, qu’européens, ne peuvent accepter plus longtemps. Se voir damner le pion aussi sévèrement, en voyant détricoter une stratégie militaire longuement réfléchie, par son rival le plus sérieux doit laisser un goût amer. La couleuvre n’a sans doute pas été facile à avaler.

Le sénateur de la Dordogne, vice-président de la commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées, Bernard Cazeau, nous en dit plus sur cette partie de billard à plusieurs bandes, ainsi que les enjeux sécuritaires sous-jacents aux pré-positionnements de troupes loin des frontières. L’objectif serait de prémunir la France et l’Europe du choc militaire que représenterait un affrontement sur le vieux continent, avec son lot d’abominations et de dévastation pour ses infrastructures et ses habitants, qu’engendrerait nécessairement un affrontement avec des puissances rivales dotées d’arsenal à faire frémir même le mieux pourvu en la matière. C’est la raison de cette politique à spectre : maintenir les violences, les souffrances, les atrocités, les morts et autres destructions et désolations à bonne distance de l’Europe des lumières. Pour ce faire, il est important de se donner la capacité de verrouiller les voies de circulation, comme les détroits de Gibraltar, de Bosphore ou bien encore le Bad el-Mandeb, ou tout au moins, de pouvoir en interdire l’accès à ses ennemis – Iran, Russie, et Chine -, et ainsi préserver la mère patrie… C’est brillant ! Tout le monde l’aura compris, la troisième guerre mondiale, ne se fera pas dans la vieille Europe. Djibouti la belle, est bien partie, pour en devenir l’œil du cyclone… Les États unis d’Amérique, avec une présence militaire dans 160 pays, ont quelques trains d’avance sur leurs compétiteurs.
« La sécurisation est l’un des grands axes prioritaires du ministère. En son sein, la coopération de défense et de sécurité, politique au fort effet de levier constitue notre premier bouclier au loin, illustration parfaite du continuum entre sécurité intérieure et sécurité extérieure ».

Sur la même longueur d’onde, le président de la commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées, Christian Cambon qui intervenait dans un débat organisé à la suite de la réunion du Conseil européen - des 21 et 22 mars 2019 -, le 2 avril 2019, n’avait pas manqué de s’émouvoir de la dangerosité des investissements chinois pour la sécurité de l’Europe, les percevant comme une sorte de cheval de Troie.
« La Chine investit dans le port de Trieste, à 700 kilomètres des frontières de la France. Les routes de la soie se construisent : l’Europe se contentera-t-elle de regarder passer les trains et les navires chinois ?
Partout, la Chine place ses pions à des points stratégiques de la planète. Je l’ai découvert moi-même à Djibouti, qui est un vibrant exemple, où j’accompagnais voilà 15 jours le président de la République : le nombre de soldats chinois y est estimé à près de 10 000, alors que la France y maintient difficilement 1 400 militaires, malgré notre position historique. La Chine investit massivement dans les infrastructures civiles et militaires, en échange d’un endettement massif – et donc de dépendance – de ces pays. […] Faute d’avoir fait les bonnes analyses, nous avons perdus pied dans cette région où s’exprime pourtant un désir de France. Nous craignons également tous de voir les moyens de la base de Djibouti se réduire alors même que les Chinois s’y installent de manière spectaculaire », s’alarmait-il devant ses confrères.
Dans cette compétition à la meilleure préparation pour livrer la prochaine guerre mondiale, l’élu du Haut-Rhin, René Danesi, membre de la même commission sénatoriale des affaires étrangères de la défense et des forces armées, se félicite, dans une réunion le 15 octobre 2018, que la France puisse compter sur le soutien des États-unis d’Amérique pour faire pression sur le gouvernement djiboutien et l’amener à revoir ses amitiés… Il ne cachait pas, non plus, devant ses collègues, le 6 mars dernier, sa crainte de voir la Chine installer à Djibouti [sur le flanc de la colline d’Arta] les fameux radars JY-27A conçus et fabriqués par The China Electronics Technology Group Corporation, comme ce fut le cas pour les cinq pièces installées en Syrie, capables de détecter des cibles aériennes furtives.
« Lorsque j’ai fait mes humanités - il y a un certain temps – on m’avait appris que le développement du commerce diffusait les bonnes idées libérales… En Chine, il semble que les idées aient plus de difficultés à circuler que les marchandises, puisqu’elle a réalisé l’exploit d’être à la fois communiste et capitaliste. C’est incroyable ! Je ne connais pas beaucoup de pays en développement qui reconstruisent des routes de la soie ou qui ouvrent une base militaire à Djibouti… Les États-unis ont bien fait de mettre les pieds dans les plats ».
Soumis à d’intenses pressions de Washington pour revenir sur cette décision d’autoriser, pour un bail de dix années, une emprise militaire au pays de la Grande Muraille, Ismail Omar Guelleh répète à l’envi qu’il n’en fera rien, ne pouvant se délier de la signature d’un traité militaire. L’argument, pourtant imparable, ne semble pas convaincre ! Pour rappel, c’est les deux ministres, les plus précieux aux yeux du chef de l’État, Mahmoud Ali Youssouf et Ilyas Moussa Dawaleh, qui s’étaient rendus à Pékin, dans les tout premiers jours de mai 2015, pour apposer la signature de la République de Djibouti à l’ouverture d’une base navale chinoise à Doraleh.

On notera que le sujet de Djibouti et de la Chine passionne tout autant la commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées, que celle en charge des affaires européennes… Jeudi 4 mars 2019, le sénateur représentant les Français établis hors de France, Olivier Cadic, en rajoutait une couche sur les sujets sécuritaires liés à la présence de la Chine à Djibouti, dénonçant ce qu’il qualifie de « surveillance orwelienne » : les outils en cours d’installation par le gouvernement djiboutien pour lutter contre le terrorisme. Il estime que la superposition de cette surveillance avec des appareils intelligents est très inquiétante, notamment l’explosion du nombre de caméras de vidéosurveillance dans les rues.
« La République populaire de Chine exerce une surveillance de plus en plus étroite de sa population et elle a développé pour cela une technologie des plus efficace, sans s’embarrasser de considérations sur les libertés publiques. Malgré la volonté d’universalité des valeurs qu’elle défend, l’Europe n’a pas été en mesure de conditionner son partenariat économique au respect de la vie privée. […] Nous sommes avant tout inquiets de la stratégie d’influence de Pékin, qui promeut un système opposé aux valeurs démocratiques au moment où nous assistons à un recul des démocraties dans le monde.
La Chine a commencé à exporter ses technologies en matière de contrôle et de surveillance. Elle livre gratuitement à Djibouti, en ce moment même, un système de 600 caméras de surveillance avec reconnaissance faciale destinée à surveiller toute la population. Ce système sera contrôlé par le siège des services de sécurité djiboutiens. Orwell l’avait cauchemardé dans son roman 1984 ; la Chine va bien au-delà, c’est devenu l’ère du totalitarisme 2.0 ! Pouvons-nous continuer comme si de rien n’était ? ».
Ismail Omar Guelleh aurait toutes les raisons du monde de prier le Seigneur, et de lui demander de le garder de « ses amis », partant du postulat que de ses ennemis, il s’en charge fort bien !
La chancellerie France à Djibouti, a beau jeu de nier une quelconque rivalité avec le contingent chinois, et pour l’illustrer d’ailleurs, ne manque pas de mentionner à grands traits l’enseignement de la langue de Molière délivré aux troupes chinoises par l’institut français Arthur Rimbaud. On aurait bien été tenté de le croire sur parole, si le sénateur du Calvados, Pascal Allizard, ne s’était épanché sur cette situation crève-cœur, la considérant presque comme une sorte de hara-kiri, le 16 janvier dernier en séance au Palais du Luxembourg.
« Il se trouve d’ailleurs que je reviens de Djibouti, où les Chinois sont omniprésents – ils font même tourner le centre culturel français. Une fois les compétences acquises, ils se débrouilleront sans nous, en français directement avec les Djiboutiens ; voilà la réalité… »

L’historien spécialisé dans les conflits contemporains et les relations internationales, Pierre Razoux, par ailleurs directeur de département Moyen-Orient et Afrique du nord, à l’institut de recherche stratégique de l’école militaire (IRSEM), auditionné par la même commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, le 4 février 2019, a tenu à insister sur l’importance stratégique de la base de Djibouti. Pour lui, elle serait « vitale » car elle permet de « contrôler cette zone » essentielle. Tout en regrettant, « l’érosion progressive de notre présence militaire à Djibouti ». Cette politique allant selon lui à l’encontre des intérêts de la France. « Ainsi, ceux qui sont militairement présents en masse sur place peuvent écouter ce qui se passe sur les câbles de communication, voire les couper en cas de confrontation plus ouverte. Djibouti permet de couvrir la mer Rouge jusqu’à Suez, mais aussi une partie de la péninsule Arabique et de déboucher sur l’océan Indien ».
En expliquant les motifs de la présence des américains dans la région, il veut convaincre les sénateurs de l’erreur stratégique de réduire la voilure au moment même où Djibouti attire : « Il est crucial pour eux [les Américains] de rester présents au Moyen-Orient, non plus pour sécuriser leur approvisionnement énergétique, mais pour pouvoir jouer sur l’approvisionnement de leurs rivaux ou de leurs challengers de demain, les Chinois ou les Indiens ». Conscient des contraintes budgétaires non négligeable, il prône une accélération de la mutualisation capacitaire de défense des nations européennes pour assurer le salut de l’Europe. « Le problème est que les Européens regardent tous dans des directions différentes. La logique voudrait qu’il y ait un certain partage des tâches et qu’un groupe d’États européens se sentant concernés par l’avenir de cette région unissent leurs forces et mettent en œuvre une stratégie vis à vis de cette région ». Son vœu semble avoir été exaucé avec le projet naval dans l’enceinte de l’ilot du Héron, sans compter que lorsque le Charles de Gaulle est déployé il est systématiquement escorté par des navires européens, comme c’est encore le cas avec l’armada qui accompagne le fleuron de la marine française à Djibouti. Base logistique du Héron d’autant plus nécessaire de sanctifier que, comme l’explique Mediapart dans ses colonnes, « on a tendance à l’oublier un peu vite mais ce n’est pas parce qu’il est mu par un réacteur nucléaire qu’il est autonome énergétiquement. Ce qu’il ne sait pas produire c’est le carburant pour ses avions. Et en phase d’intervention intensives, il n’a guère plus de quinze jours d’autonomie ! Or les cargos ravitailleurs sont des cibles susceptibles d’arrêter un peu vite cette mécanique bien fragile d’aéroport flottant. »

C’est l’autre atout de Djibouti pour la France, elle lui offre les avantages d’un porte-avions, sans son coût et ses handicaps structurels - entretiens et révisions qui l’immobilisent pour des longues durées. Son efficacité a encore tout récemment été prouvée avec les frappes françaises en Syrie du 13 avril 2018, par les quatre Mirages 2000-5 des FFDJ qui avaient bel et bien décollé de l’aéroport de Djibouti, quoi qu’en dise le communiqué partiellement mensonger de Florence Parly sur le lieu de départ des attaques aériennes. Enfin on ne peut s’empêcher de penser que cet étalage de puissance stratégique avec l’appontage du porte-avions Charles de Gaulle au quai 11, à vue de jumelle de l’autre versant de la baie de Djibouti où est située, la base chinoise de Doraleh, permet de montrer ses muscles, mais aussi de laver l’affront de l’incident du 6 avril dernier, entre la frégate de surveillance Vendémiaire et des navires de guerres chinois dans le détroit de Formose qui sépare Taiwan de la Chine continentale. La Chine considère que ce détroit lui appartient dans la mesure ou Taiwan ferait partie intégrante de son territoire…

La France peut bomber le torse, pour autant elle n’est pas sans ignorer que l’écart entre les deux marines se creuse jour après jour, puisque comme nous l’apprend le site spécialisé, Mer et Marine, la Chine renforce à pas de géant sa dissuasion navale en « ayant mis en service 350 000 tonnes de nouveaux bâtiments entre 2015 et 2018, soit plus que l’ensemble de la flotte française, la marine chinoise aligne désormais plus de 600 bâtiments de combat pour un tonnage de 1,5 millions de tonnes, soit une croissance de plus de 50% depuis 2012. La Chine lance en moyenne un destroyer ou une frégate chaque mois, et un sous-marin tous les trimestres. Elle se dote aussi d’un outil aéronaval puissant avec bientôt un second porte-avions en service et d’autres déjà en construction. » La marine russe n’est pas en reste puisqu’a été annoncé, il y a un an à l’occasion de la journée de la Marine, un effort conséquent avec une cinquantaine de nouveaux bâtiments attendus entre 2018 et 2020. Selon le commandant en chef de la marine russe, Vladimir Korolev, « il s’agit de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins dotés de missiles balistiques, de sous-marins nucléaires, de nouvelles frégates, de sous-marins diesel, corvettes et de navires auxiliaires. »

La France a clairement pris conscience de son retard et proposait une parade pour relever le défi sécuritaire pour l’Europe dans une période ou l’alliance atlantique perd quelque peu de sa splendeur sous les coups de boutoirs de Trump. « Ce qui manque le plus à l’Europe aujourd’hui, cette Europe de la Défense, c’est une culture stratégique commune. Notre incapacité à agir ensemble de façon convaincante met en cause notre crédibilité en tant qu’Européens. […] Pour créer ce rapprochement, nous avons besoin d’un changement profond. Je propose ainsi à nos partenaires d’accueillir dans nos armées nationales – et j’ouvre cette initiative dans les armées françaises – des militaires venant de tous les pays européens volontaires pour participer, le plus en amont possible, à nos travaux d’anticipation, de renseignement, de planification et de soutien aux opérations. Aux débuts de la prochaine décennies, l’Europe devra ainsi être dotée d’une Force commune d’intervention, d’un budget de défense communs et d’une doctrine commune pour agir », demandait solennellement Emmanuel Macron dans son discours de la Sorbonne en septembre 2017. Depuis l’idée a fait son chemin, et après l’annonce de l’ouverture d’une base navale à Chypre le mois dernier, celle de Djibouti pourrait ne pas tarder à être officialisée.

Les dangers immédiats pour la population djiboutienne – au-delà de voir d’ici dix ans ou vingt ans, notre patrie réduite en cendres, aux premières escarmouches entre ces géants des mers et des airs -, résident dans les ambitions « de levier » pour le complexe militaro-industriel et naval, que l’Hexagone escompte tirer de cette infrastructure logistique en République de Djibouti, comme centre de formation et showroom de ses outils militaires pour ses clients régionaux, - Saoudiens et Émiratis entre autres, que la France de Macron contribue à nourrir en armes et munitions, prolongeant par là même la guerre, ignorée et monstrueuse, menée au Yémen contre la résistance Houtis. C’est le même esprit étriqué - et sans scrupule - qui pousse à chercher à pourvoir en navires militaires les nations environnantes, quand bien même certaines d’entre-elles seraient dépourvues de façades maritimes… Il faut se faire une raison, comme dit l’adage, « les États n’ont pas d’amis, uniquement des intérêts » !

Mahdi A.

 
Commentaires
France, Djibouti, Chine : des stratégies surtout militaires
Le 29 juin 2019, par Mohamed Dileita .

Article brillant cher ami. Exhaustif et minutieux. Je devine la masse de documents consultés et le suivi régulier des actualités de cette thématique si sensible pour pouvoir produire un tel article. Sans vouloir te brosser les pompes, je crois que tu es devenu un spécialiste des questions militaires dans notre pays. Rien à redire sur le fond. Quant à la forme...
je tiens à te dire que tu dois encore faire des efforts...au niveau de la maquette, de la présentation. Pourquoi concentrer une telle masse de données (surtout de lignes kilométriques ) sur une seule page. Tu gagnerai à éviter cet effet de "pavé" en optant pour 2 voire 3 colonnes. Laisser respirer le lecteur et relancer sa curiosité à travers des intertitres incitatifs extraits du texte et d’un caractère différent et plus gras que le corps du texte...etc
La finesse de tes analyses, le caractère exclusifs de tes informations et l’engagement courageux que tu ne cesse de ptendre, méritent un meilleur habillage, de surcroît pour nos compatriotes qui n’aiment pas lire au delà d’une dizaine de lignes.


France, Djibouti, Chine : des stratégies surtout militaires
Le 29 juin 2019, par Man .

J ai lu ton article et il est excellent. J adhère aux propos Med Dileita à savoir l effet pavé mais je pense que ce n’est pas dommageable surtout pour ceux qui te suivent de l’intérieur. C est une marque d’authenticité.

 
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