La Société des journalistes de Jeune Afrique, association indépendante, active depuis 2017, représentant l’ensemble de ses journalistes permanents, tire la sonnette d’alarme sur les risques de partialité de leur direction.
Un mouvement pour l’indépendance de la rédaction
Le 22 mars, réunis au sein de la Société des journalistes (SDJ) de Jeune Afrique, les journalistes ont publié un communiqué [1] dans lequel ils dénoncent certains comportements inadmissibles de la direction du magazine parisien dédié à l’Afrique qui, selon eux, tronque, retouche, aseptise, les articles portant sur la Côte d’Ivoire.
« Le 20 mars, un changement de titre a été opéré sur le site Internet de Jeune Afrique sur l’interview de Tiken Jah Fakoly. La première version, titrée “Tiken Jah Fakoly : ‘Le président Ouattara a rompu le contrat qui nous liait ’”, a été modifiée à la demande de la direction de la publication en “Tiken Jah Fakoly : ‘Je suis le porte-voix du petit peuple’”. La Société des journaliste (SDJ) de Jeune Afrique tient à faire part de son inquiétude face aux interventions répétées et injustifiées de la direction de la publication sur les articles traitant de la Côte d’Ivoire. Ces dernières semaines, rares ont été les titres ou articles à ne pas avoir été tronqués, retouchés, aseptisés, voire déprogrammés, en particulier lorsqu’ils traitent du pouvoir en place, et ce, sans concertation avec les auteurs. »
Pour en savoir plus, lire sur Le Monde Afrique : François Soudan, journaliste et bel ami des présidents ...
De Gbagbo à Kagamé en passant par Sassou Nguesso, le directeur de la rédaction de « Jeune Afrique » est proche des puissants. Trop proche selon ses détracteurs.
[1] Voir communiqué sur tweeter.