D’après un communiqué de la présidence.
Le 29 août 2023.

Au cours du conseil des ministres de la rentrée, le président de la République a présenté un état des lieux de la situation de notre pays et décliné les grandes lignes des priorités qu’il fixe désormais à son gouvernement.
Ismail Omar Guelleh a d’abord rappelé la place prépondérante du domaine social dans l’action qu’il conduit à la tête du pays, et s’est réjoui des nombreuses réalisations enregistrées dans ce secteur. « La stratégique nationale de protection sociale (2018-2022) a été notre socle pour amortir les chocs et renforcer la résilience de nos concitoyens. Nous avons également mis en place une feuille de route visant à éradiquer les bidonvilles et à assurer un logement abordable pour tous […]. Le gouvernement s’efforce d’augmenter l’offre de logements et de parcelles viabilisées pour chaque catégorie de la population ». Il a par ailleurs mis en avant « la mise en place d’un schéma directeur d’éducation et de formation pour les quinze années à venir [… source] d’avenir prometteur, en harmonie avec notre plan national de développement et axé sur l‘épanouissement de notre capital humain »
Il a proposé un état des lieux de la situation de la santé, autre domaine prioritaire de l’action gouvernementale. « En matière de santé, notre engagement indéfectible à travers l’élargissement de la couverture santé universelle et le développement durable a conduit à une série de mesures avisées […]. L’adoption d’une stratégie en médicaments et produits pharmaceutiques pour les cinq années à venir (2023-2027), le renforcement des chaines d’approvisionnement et la création d’un Centre hospitalier universitaire », doivent assurer l’accroissement de nos dispositions de santé.
En ce qui concerne la gestion des finances publiques, « l’évaluation conjointe externe et indépendante a souligné l’existence de fondamentaux solides et l’allocation de ressources », a-t-il affirmé. La conformité de notre pays aux normes internationales en matière de gestion des finances publiques est due à la volonté « de mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, le plan d’action résultant de cette évaluation ». Quant à la reforme des entreprises publiques, à tous les niveaux de l’administration nationale, elle a vocation à mettre notre pays au niveau des normes de transparence et de modernité, propres aux « établissements publics efficients pour orienter davantage de ressources vers l’investissement public ».

Pour ce qui concerne le développement des investissements privés, autre priorité stratégique, il a décliné l’architecture générale et les modalités pratiques de cet objectif. « L’investissement privé a fortement accéléré depuis le début de l’année 2023 ». Une plus grande implication des investissements privés dans notre développement reste subordonnée à la capacité de notre pays à « davantage maintenir le soutien et l’accompagnement aux initiatives privées... et renforcer le partenariat public-privé dans les secteurs clés tels que la logistique… et l’énergie […]. Outre les mesures d’accompagnement, il convient d’accélérer la réforme du code des investissements actuellement en cours […]. La stratégie nationale d’inclusion financière permettra de renforcer l’intermédiation et de démultiplier l’investissement privé nécessaire à la vitalité de notre économie ».
Il a évoqué le rôle des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC). « Notre pays s’est résolument tourné vers l’innovation et les technologies pour stimuler notre économie digitale et perfectionner notre administration et notre gouvernance ». Ces progrès doivent se poursuivre à travers « la mise en œuvre du code du numérique adopté avant les vacances estivales et un renforcement du volet sensibilisation [… car] internet et les réseaux sociaux [… ont des] caractères parfois choquants. »

Le président a enfin affirmé la nécessité de profiter des mutations géopolitiques en cours dans la région et le monde, tout en restant attentifs aux possibles conséquences négatives de ces changements. « Déterminée à jouer un rôle important dans la politique régionale et internationale, notre diplomatie doit instaurer un partenariat solide avec ces pays en permettant de promouvoir nos intérêts dans les domaines économiques et financiers ». Sa mobilisation pleine et entière vise à redoubler d’efforts en vue « d’offrir à nos concitoyens la paix et la sérénité dont ils ont besoin pour vivre et prospérer ».