Ci-dessous le courriel envoyé par Mohamed Aden Cheikh en début d’après-midi, ce 25 avril, à tous les membres de l’ATD. Notre rédaction reviendra rapidement sur les incidences de cette importante décision et ses enjeux.
Après les multiples échanges avec votre entité, l’Association des transitaires djiboutiens (ATD), concernant la requête simple de désigner un comité en votre sein, plus impliqué et responsable, amené à servir de point focal dans la lutte contre Covid-19 dans les corridors (route et rail), nous constatons malheureusement un manque de coopération de la part de votre équipe et une volonté délibérée de ne pas donner de réponse appropriée pour faire face à la pandémie qui fait ravage dans la corne de l’Afrique.
Par suite des décrets présidentiels N° 2020-065/PRE et 2020-066/PRE, nous avons témoigné de la forte mobilisation de tout citoyen dans le but d’entériner cette directive. Les mesures qui ont suivies, préconisées par le gouvernement depuis le début de cette pandémie, n’ont pas été respectées par votre Association dans leur intégralité. L’Autorité des ports et des zones franches ne peut que déplorer la violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité imposée par voie réglementaire, d’où l’emphase inévitable de la mention « mise en danger d’autrui ».
D’inlassables efforts ont été fournis par l’autorité des ports et des zones franches pour assurer la continuité de l’activité de transport et de logistique, en émettant plus de 1000 badges à la communauté portuaire. Ceci dans le cadre strict de l’application des décrets susmentionnés, mais aussi avec pour objectif de mieux coordonner les efforts de lutte, car le secteur du transport, bien qu’essentiel, est un vecteur de propagation de ce virus. Avec un comportement non coopératif et des agissements préjudiciables à cette lutte commune, l’équipe de l’ATD sabote activement tous les efforts entrepris.
En vertu du décret n°2015-063/PRE relatif à la réglementation des différentes professions d’auxiliaires de transport maritime et de la loi n°53/AN/04 portant code des zones franches, l’APZFD, de par son rôle de régulateur, se doit de prendre les mesures nécessaires lorsque celles-ci s’imposent et trouver des solutions adéquates aux challenges que nous affrontons collectivement.
Compte tenu de ce qui précède, l’Autorité des ports et des zones franches ne considère plus l’ATD, comme une entité fiable dans ces moments difficiles avec tous les défis posés par cette pandémie. L’ATD ne sera plus autorisée de servir d’interlocuteur avec le Multimodal Transport Operator (MTO) pour l’activité de multimodal.
Désormais, le seul point focal pour tous les transitaires, dans le cadre de lutte contre la propagation du Covid-19 et l’unique interlocuteur reconnu par l’APZFD auprès du Multimodal Transport Operator (MTO) est le Regroupement des transitaires autonomes (RTA).
De ce fait, tous les membres de l’ATD sont priés de prendre leurs dispositions et agir en conséquence pour pouvoir exercer l’activité multimodale.
L’Autorité des ports et des zones franches réitère une fois de plus la nécessité de redoubler d’effort dans la lutte contre cette pandémie. Les acteurs de la chaîne logistique doivent tous jouer leurs rôles de manière efficace et responsable pour « sauver des vies ».
Mohamed Aden Cheikh, directeur administratif de l’Autorité des ports et des zones franches