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S’exprimer sur internet et ses conséquences
 

Un internaute djiboutien a été licencié par la RTD après un message considéré comme « une faute très grave » par son employeur public.

Post publié le 29 janvier x.com/Kader_K_/status/1884531715403657377 ?mx=2

Dimanche dernier, j’ai publié mon tout premier article. Un acte simple en apparence, mais qui a suffi pour déclencher une vague de répression. Depuis, la censure s’est abattue, et les voix libres vacillent face au poids d’un système impitoyable.

Aujourd’hui, je suis sans emploi. Licencié de la RTD sans préavis, sans explications formelles, et sur la base de motifs purement inventés. Ce n’est pas une décision ordinaire : c’est une sanction, une punition pour avoir osé dire non à la manipulation et à la soumission.

Les menaces ont fusé. Le directeur général de la RTD, le ministère de la Communication, et même la Présidence ont fait savoir que ma liberté d’expression avait un prix. Je devais choisir : accepter le contrôle en échange de quelques miettes, ou être écrasé. J’ai refusé de me plier.
Aujourd’hui, ils ont passé à l’étape suivante. Non seulement ils m’ont privé de mon gagne-pain, mais ils cherchent à briser ce qu’il me reste : ma liberté, ma dignité, ma vie. Ils détiennent le pouvoir, manipulent les faits, falsifient la vérité. Et malgré la présence des ambassades occidentales et des puissances étrangères, ils opèrent en toute impunité. Ils ont carte blanche pour opprimer, emprisonner, réduire au silence.

Et maintenant, ma vie est en danger.
Je ne suis pas un héros. Je suis un citoyen ordinaire, un influenceur qui a cru au pouvoir des mots, à la force des idées, à la possibilité d’un avenir meilleur. Mais dans un pays où penser différemment est un crime, être un influenceur engagé revient à marcher sur une corde raide au-dessus d’un gouffre.

Ce texte n’est pas une plainte, mais un cri. Un appel à tous ceux qui croient encore en la justice, en la vérité, en la liberté. Aujourd’hui, ma voix tremble, mais elle ne s’éteindra pas. Parce que pour chaque voix qu’ils étouffent, une autre se lève.

Si ma vie est en danger, c’est parce que mes idées sont plus fortes que leurs menaces.


La Prison des Mietteurs : Comment une poignée de priviligiés nous garde sous contrôle.
Post publié le 26 janvier : x.com/Kader_K_/status/1883426871469101464.

Bienvenue dans la grande prison de pensée où chaque citoyen est son propre geôlier. On vit dans un système où l’auto-endoctrinement et l’auto-censure ne sont pas seulement des habitudes, mais des réflexes. C’est une danse parfaitement chorégraphiée où tout le monde fait semblant de croire qu’on a le choix. Sauf qu’on ne choisit pas grand-chose, à part… choisir de prendre les miettes. Oui, ces petites bribes de « réussite » qu’on nous jette à la figure comme une récompense pour avoir joué le jeu.

Et quelle récompense ! Vous êtes fatigué ? Voici une miette. Vous avez fait votre devoir ? Une autre miette. Vous avez accepté de rentrer dans la ligne, de ne pas déranger ? Une miette supplémentaire. Mais attention, ne demandez surtout pas un morceau de pain complet. On n’est pas là pour ça. Si vous osez rêver plus grand, vous serez vite ramené à la réalité, comme un chien qui a trop reniflé un os.

C’est ainsi qu’une petite poignée de privilégiés, assis confortablement sur leurs coussins de pouvoir, réussit à garder des millions d’autres sous contrôle. Par quoi ? Par des miettes, bien sûr. Un petit poste ici, une promotion là, quelques promesses floues d’une vie meilleure, et hop, on tient toute la masse. Le grand jeu de la manipulation, version « domino : la société ». Tout le monde tombe un à un, mais personne ne sait jamais vraiment pourquoi.

Le pire ? Cette stratégie fonctionne à merveille. Car la majorité, après tout, se contente de ces miettes. « On n’a pas besoin de plus », se disent-ils, tout en espérant secrètement qu’une miette supplémentaire tombe du ciel. C’est comme un jeu de société où tout le monde pense être sur le point de gagner, mais où le gagnant est déjà décidé avant même que la première pièce ne soit posée.

Alors oui, la liberté existe… mais elle est au fond de l’assiette, et elle a l’air plutôt fade. En attendant, ceux qui dirigent cette farce savent très bien comment nous garder bien calés dans nos petites cages dorées, juste assez confortables pour qu’on n’ait pas l’envie ou la force de tout casser. Et tant que nous serons satisfaits de grignoter nos miettes, tout le monde continuera à jouer son rôle, dans cette pièce sans porte de sortie.

Il est peut-être temps de se demander : et si on arrêtait de se contenter des miettes ? Et si on osait réclamer tout le pain ?

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