Depuis plusieurs années, les perspectives économiques de la République de Djibouti n’ont cessé de suivre une trajectoire à la hausse grâce à la politique de modernisation et de développement économique du gouvernement. L’activité économique attendue sera marquée par un taux de croissance de l’ordre de 6 à 7% en 2009, et ce en réduisant l’inflation à 6%. Cette croissance espérée proviendra essentiellement des activités génératrices de revenus et notamment les secteurs porteurs de l’économie djiboutienne, à savoir entre autre les services, le transport, la télécommunication, le bâtiment. L’objectif de croissance sera soutenu par des politique de réforme budgétaires, économiques, sociales, et financières.
Politique de reforme budgétaire
La politique budgétaire menée par le gouvernement joue un rôle de premier ordre dans la stabilisation macroéconomique et dans le contexte d’amélioration de l’allocation des ressources. En effet, elle vise à contracter le déficit globale sur la base des engagements d’au moins 2% du PIB, à réduire les encours des arriérés des paiements intérieurs et à régler tous les arriérés extérieur.
Au niveau des recettes et dans le cadre de la bonne gouvernance financière, les autorités publique ont opté pour une gestion budgétaire moderne axée sur les résultats. Ces mesures sont destinées à redynamiser l’administration fiscale, voire les structures organisationnelles, et à améliorer le recouvrement moyennant le renforcement des inspecteurs. Des nouvelles dispositions seront mise en œuvre également pour simplifier le régime fiscal et élargir l’assiette, notamment la révision du barème de l’impôt sur les traitements salariaux (ITS), et ceci pour une plus grande équité et protection des revenus. Parmi ces mesures figurent également la révision de code des investissements dans le sens d’une rationalisation des exonérations fiscales (duree des exonérations, liste des avantages fiscaux) et l’actualisation du code des impôts directs.
Notre stratégie est centrée aussi sur l’introduction imminente de la TVA en janvier prochain, qui produira des gains de revenus nets d’environs 1,1% du PIB en 2009.
Du côté des dépenses, la stabilisation voire la diminution des dépenses de l’État répond à une logique simple d’efficacité et de performance.
A cet égard, le gouvernement djiboutien s’est fixé comme objectif à atteindre un ratio dépenses courantes/PIB de l’ordre de 24 % du PIB en 2009. L’action du gouvernement s’inscrit dans la lutte contre les gaspillages des ressources, la réduction des dépenses non prioritaires de matériels et la maitrise de la masse salariale. De plus, la réforme de la fonction publique à travers les audits physiques, organisationnels et stratégiques d’une part, et la mise en place du nouveau fichier unique de la solde d’autre part, concourent conjointement à la politique du gouvernement visant à améliorer l’efficacité de la gestion des dépenses publique. Par ces mesures, l’État souhaite dégager des ressources additionnelles pour les redéployer vers des dépenses d’investissement et des programmes de lutte contre la pauvreté.
Politique de réforme économique et sociale
Sur le plan économique, le gouvernement a affiché clairement son ambition axée sur le développement de la place commerciale de Djibouti et sa position géostratégique.
Pour atteindre cet objectif et rompre avec la forte dépendance à l’aide internationale, la République de Djibouti a pris en main sa croissance économique en levant les obstacles à l’investissement étranger, assurant une stabilité financière intérieure et en encourageant le développement du secteur privé considéré comme le moteur principal de la création de richesses.
Afin d’attirer les investissements directs étrangers (IDE), les autorités publiques ont misé sur les atouts que sont la position géostratégique de notre pays, plate-forme incontournable des échanges entre les continents africain, asiatique et européen, la stabilité politique propice au commerce et aux affaire et notre appartenance à des structure régionales comme le COMESA.
A cet effet, le gouvernement a mis en place des mesures incitatives et courageuses pour améliorer le cadre et les conditions d’investissement à Djibouti. Il a adopté une loi sur la zone franche, une protection des investissements étrangers (MIGA), un code du travail libéral et attractif, un nouveau code de commerce pour ouvrir la voie à un accroissement des flux d’investissements, permettant de faciliter la création d’entreprises dans un délai très réduit et offrant toutes les informations nécessaires et indispensables sur les opportunités d’investissement. A titre d’information, la République de Djibouti a réuni environ 1,2 milliards de dollars sous forme d’investissements directs étrangers.
Par ailleurs, l’accroissement fulgurant des activités du port autonome international de Djibouti (PAID) et surtout la construction d’un nouveau port en eaux profondes sur le site de Doraleh, dont l’inauguration est prévue en décembre 2008, a permis d’attirer des investissement intérieur et étrangers.
Avec un terminal pétrolier déjà en service et un terminal à conteneur moderne pouvant recevoir tous types de navires, le port de Djibouti sera incontestablement un des ports les mieux équipés d’Afrique et jouera un rôle de plaque tournante de redistribution du trafic de l’Asie, vers l’Europe et d’autres pays de la région, sans oublier les pays membres du COMESA.
D’autres investissements accompagnent ce grand projet, notamment l’amélioration des communication terrestres, la création d’infrastructures hôtelières et touristiques, l’expansion de la zone franche, la réalisation d’importants projets d’investissement dans les domaines de l’eau (dessalement de l’eau de mer, forages, retenues d’eau) et de l’énergie (géothermie, éolien, solaire), l’installation d’une raffinerie de pétrole d’une capacité estimée à 4500 barils par jour et l’industrie d’extraction du sel.
Les objectifs, en matière de politique économique et sociale, poursuivis par l’État djiboutien d’inscrivent parfaitement dans cadre de la lutte contre la pauvreté et restent conformes aux exigences de convergence vers les objectifs de développement du millénaire (ODM) auxquels nous avons souscrit.
Cependant pour éviter une société à deux vitesse et afin que l’ensemble de la population djiboutien puisse bénéficier des fruits de la croissance économique, la République de Djibouti, confortement à l’initiative nationale pour le développement social (INDS), projet initié en janvier 2007 par son Excellence Ismail Omar Guelleh, se fixe comme buts de réduire les inégalités économiques et sociales, d’encourager la création d’emplois et garantir une assistance aux plus défavorisés et démunis de la société.
A cet égard, les programme de la stratégie sociale à moyen terme du gouvernement tablent sur des réformes majeures.
En effet, pour concrétiser l’INDS, les autorités publiques se sont dotées d’un outil supplémentaire à savoir, l’Agence djiboutienne de développement social (ADDS). A travers cette agence, le gouvernement veut éradiquer la pauvreté, promouvoir les régions les plus défavorisées et améliorer les conditions de vie dans les zones pauvres en milieu aussi bien urbain que rural. Cet objectif se base sur la solidarité nationale.
Sur le plan de la lutte contre le chômage, en particulier celui des jeunes, le gouvernement a mobilisé toutes ses forces pour mettre en œuvre des stratégies efficaces et ciblées. C’est le cas de l’Agence nationale de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle (ANEFIP) qui assure une formation aux jeunes et les oriente vers les opportunités d’emploi. De plus, pour favoriser la création d’emplois, les pouvoirs publics mettent à la disposition des jeunes une ligne de crédits au Fonds de développement économique de Djibouti (FDED), les micros crédits destinés aux activités créatrices de richesses, et applique une exonération d’impôt pour les entreprises ayant des projets de recherche et d’innovation.
Depuis 2001, la République de Djibouti s’est engagée dans une nouvelle réforme de la santé. Elle vise à améliorer la qualité des services de santé, d’accès aux médicaments, la disponibilité et la qualité des ressources humaines. Elle s’appui sur le Plan national de développement de la santé (PNDS) sur une période de dix ans.
Tout ces initiatives du gouvernement participent au renforcement des structures économiques et sociales et répondent aux attentes de la population. Concrètement aujourd’hui, le poids des dépenses sociales dans le budget est passé de 38% en 1999 à plus de 42% en 2008. Il est visible dans l’accroissement des allocations budgétaires accordées à l’éducation, la santé, la jeunesse et la justice, montrant le réel engagement de l’État à vouloir améliorer le bien-être de la population.
Politique de change, monétaire et financière
Bénéficiant d’un dispositif de caisse d’émission visant à assurer la stabilité des prix et améliorer la compétitivité extérieure, la République de Djibouti a l’intention de poursuivre et de maintenir le régime de taux de change fixe avec le billet vert. À cet égard, la Banque centrale de Djibouti (BCD) continue à veiller à assurer une couverture rigoureuse de ses engagements monétaires en devises.
Depuis ces derniers années, le paysage du système de financier et bancaire djiboutien s’est considérablement développé, avec l’implantation de trois nouvelles banque étrangères, l’amélioration de l’intermédiation financière et l’élargissement des gammes de produits financiers proposés à la clientèle. En effet, le rythme d’expansion du crédit au secteur privé s’est accéléré, passant de 9% en 2006 à 23% en 2007 pour atteindre 30% en 2008. Cet accroissement s’explique par l’essor de l’immobilier et du bâtiment. De plus, la masse monétaire au sens large devrait progresser à la même cadence que le PIB nominal et ainsi augmenter de 15% en 2008 et de 14% en 2009.
Au-delà de ces perspectives et en vue de maintenir un cadre monétaire et financier stable et propice aux affaires et aux investissements, les autorités publiques veulent renforcer la gestion de liquidité en introduisant des réserves obligatoire sur les dépôts.
Cela démontre l’ambition du gouvernement djiboutien d’élargir et renforcer le nouveau système financier afin qu’il puisse jouer son rôle de catalyseur pur la croissance économique.
Enfin, pour que la croissance économique puisse perdurer, et améliorer la compétitivité de secteur privé, l’État djiboutien poursuit les réformes structurelles déjà engagées qui créent un cadrent et un climat favorable aux affaires.
Conscient des coûts élevés des facteurs de production (énergie, télécommunication, main d’œuvre) qui freinent le développement du secteur privé et alourdissent le budget de l’État, ont été actés des projets pour l’approvisionnement en énergie (géothermie, solaire, éolien, interconnexion avec l’Éthiopie), et le développement des télécoms.
En ce qui concerne le monde des affaires, il vise d’un part à mettre en place un cadre juridique et réglementaire des affaires qui passe notamment par un nouveau code de commerce et favoriser un environnement du travail en facilitant l’embauche et la création d’entreprise grâce à l’application du code de travail.
En outre, l’État offre des avantages fiscaux considérables pour attirer les investissements locaux et étrangers. Il s’agit entre autre des abattements, exemptions et exonérations temporaire d’impôts, et la volonté du gouvernement d’encourager le développement du secteur privé, véritable partenaire du développement économique.
Almis Mohamed Abdillah, directeur du financement extérieur
Il fait grand bien de retrouver quelqu’un de "Depenses Engagees" ici. Il n’a pas encore pris de ride, le gaillard. Toutes ses promesses ont ete plus ou moins.
Merci, Almis, mon espoir est que tu nous reviennes avec d’autres articles.